Réussir l’autosuffisance : nos cuisines sont la clé du succès.

Cette tendance à l’économie et à l’épargne est portée à son paroxysme avec la notion d’ autosuffisance, une tendance qui s’installe durablement au sein de la maison.

Même si plusieurs spécialistes affirment que nous ne sommes pas en récession, nous  pouvons nous accorder pour dire que nous ne sommes pas en pleine floraison économique non plus!

Alors, pourquoi ne pas faire un effort et adapter nos cuisines afin de réaliser des économies, mais aussi éliminer le gaspillage, contrôler les allergies alimentaires et surtout devenir notre propre pourvoyeur culinaire.

Les designers/cuisinistes réfléchissent beaucoup au potentiel des jardins domestiques, comme en témoigne le concours de l’Esag 2011, baptisé Vert de crise. Le premier prix a été décerné au Floating garden d’Amélie Vermesch, qui proposait un vrai potager intérieur. Selon elle, un jardin de 100 m2 permet de nourrir une famille de quatre personnes pendant un an. Ok. On s’entend que 100 m2, c’est beaucoup pour l’intérieur de notre maison. Mais si on planifie un cellier pour nos bouteilles de vin pourquoi  ne pas faire une place pour des végétaux? Pensez-y, car je réfléchis sérieusement à adapter cette idée pour nos cuisines (par exemple, une mini serre très design qui apporterait nourriture et énergie à votre cuisine). Cultiver tout au long de l’année des aliments dont nous sommes le créateur, c’est exactement la définition de l’autosuffisance.

Si l’espace n’est pas un problème, considérez l’idée de faire une annexe trois saisons bien orientée. Un genre de verrière/ atelier. Le meilleur choix d’orientation est nord-sud , puisqu’elle vous promet un ensoleillement tout au long de l’année, été comme hiver. Un 150 pieds carré avec une belle fenestration s’ouvrant sur votre cuisine sera fantastique coté look et augmentera votre productivité lorsque le temps des récoltes arrivera. Vous n’avez qu’à disposer un grand ilot de travail, installer un lavabo format cuvette afin de faciliter le nettoyage de vos grosses marmites et quelques étagères pour entreposer vos pots. De plus, cette pièce vous servira à partir vos semis dès le mois de mars. Pour finir ce cycle culinaire dans le plaisir , il ne vous restera qu’à réunir vos amis et voilà! Vous aurez  la recette parfaite pour réussir vos pots Masson et nourrir votre famille avec des produits du Québec tout au long de l’année.

Par conséquent, avant même de commencer vos rénovations, pensez à semer un potager! Une belle solution qui demande du temps, de l’amour et peu d’investissement monétaire entre mai et septembre . Tout ce travail sera largement récompensé lors des récoltes. Cuisiner un bon carpaccio de tomates en pleine canicule ou un bon mijoté en octobre, tout ça avec VOS légumes… Wow! Sans être la plus grande des réussites, c’en est une pareil, qu’on se le dise!

En terminant, je vous souhaite un bel automne rempli de plats réconfortants et de douces promenades bien emmitouflé dans vos tricots. En octobre, il est temps de s’occuper de vos courges, vos pommes, vos bettraves et vos dernières tomates. Alors, lancez-vous et faites de vous une vraie Jehane Benoît!